lundi 27 mai 2013

Le mariage oublié,



Hier, suite à la célébration dominicale, puis au brunch à la Normande, je profitais de la pluie pour visiter le Musée du Fjord. Le musée est imposant et diversifié, peut-être un peu trop mais bon. J'ai noté 6,5 sur 10. À la défense des responsables, lorsque la foule s'entasse, ça ne favorise pas nécessairement la muséologie.

Tout l'aspect marin, un peu restreint au premier coup d'oeil, mérite que je me déplace encore. J'aimerais aussi y retourner pour regarder les vidéos.

Je me suis beaucoup intéressé à la section ancestrale. De réaliser tout l'apport des religieux aux registres des naissances, des mariages et des sépultures, ça m'a impressionnée réellement. C'est vrai, n'eût été d'eux, les projets comme Balzac aurait manqué de sujets. Cette aspect à moins que je me trompe, on en fait une timide démonstration.

En même temps, la section soulignant le dirigisme des curés envers ces cathos ignards, je ne l'ai pas trouvé utile. Tout le monde reconnait l'autoritarisme des prélats qui n'est pas si loin que ça. Pi ?

Les gens de village ignoraient certaines choses mais dans l'obscurantisme, poussez mais poussez égales. On va s'dire les vrais affaires. Une ligne directrice s'imposait à tout un peuple de nouveaux arrivants. Pour la plupart célibataire, il fallait bien peupler, se multiplier. Fallait bien des défricheurs aventuriers, des colonisateurs courageux, des bâtisseurs ingénieux et des gens de foi pour y croire. Vaincus plus tard au surplus, pas si nonos qu'ça quand même.

C'était incontournable.

Oui, les religieux auraient pu faire mieux.

Quelle ineptie !

Prenez la gestion des villages, des hôpitaux, des écoles, le développement du territoire, fallait bien y voir et imposer une ligne directrice.

«Ah mais, ils auraient pu faire mieux...»

Non, quand même, revenons à ce que l'organisation cléricale complétait de mieux, les registres. J'ai connu l'un d'eux, un Père Eudiste. Il s'appliquait personnellement à maintenir la généalogie des Potvin, les Émile Potvin. Joseph scrutait tous les registres. En passant chez-moi, il mettait de l'ordre dans notre lignée. Oui, ce ne sont pas des registres mais retenez la rectitude de sa tâche.

«Rendu à ma lignée, c'est aisée.»

Pas tant qu'ça ! C'est un comptable agréé qu'ça prend.

Attention, j'aime ma famille. Mais j'ai de la difficulté à en suivre la ligne directrice, c'est quasiment impossible. Quand un(e) de mes neveux-nièces, (je les aime tous vous saurez), se retrouve avec quatre enfants (petit-neveu), de maman différente, c'est pointu non ? Attention, ce neveu accompli son job parental, c'est pas ça le point. Je parle de registre d'identité officiellement reconnu qui favoriseront une (1) ligne directrice, pas une ligne de métro.

Imaginons que le neveu s'éteigne, on a quoi ? Quatre enfants qui auront des enfants, sans mémoire ancestrale peut-être, vous imaginez le floue.

Autres choses. On soulève au Musée du Fjord, c'est un point d'intérêt pertinent, qu'on aurait pu promulguer dès la colonisation le nom de la mère. Effectivement, à l'époque, le patriarcat régnait, c'était ainsi. Le but ce n'est pas de refaire l'histoire mais de la démontrer avec rigueur.

Alors, faites comme moi, ajoutez le nom de votre maman. Je suis un Bouchard-Potvin.

Non, l'esprit de ce petit encart au Musée du Fjord visait un patriarcat outrancier. De préciser que cela aurait modifié le nom de famille les plus populaires. Je veux bien. Mis à part le fait de le souligner à l'encre noir, pas très utile.

Tous nous savons que la maman accouche et que le papa a peu de mérite à cette naissance. Allez, c'est quasiment le fruit d'un viol...

Alors, faites comme moi, ajoutez le nom de votre maman, en dernier même.

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